Canal Plus: Des hausses de tarif hors les clous
Vous êtes abonné à Canal Plus ou à CanalSat ? Vérifiez bien votre messagerie électronique et votre boîte aux lettres. La chaîne de télévision payante adresse actuellement à certains de ses clients des courriers les informant que leur offre allait prochainement évoluer. Des abonnés à CanalSat ont ainsi appris qu’ils pourraient bientôt accéder à Canal Plus, à Canal Plus Décalé et aux chaînes de Canal Plus Family. Cette nouvelle offre leur sera facturée 5 € de plus par mois. Les abonnés à Canal Plus pourront quant à eux bénéficier d’une soixantaine de chaînes supplémentaires pour 2 € de plus par mois.
Ces nouvelles offres pourraient paraître intéressantes si elles n’étaient pas appliquées d’office. Certes, dans ses messages, Canal précise bien qu’il est possible de refuser cette modification en se rendant sur son espace client en ligne ou en appelant le service client de la chaîne. Tant pis pour ceux qui n’auront pas vu le courrier et qui découvriront donc sur leur prochaine facture que le tarif de leur abonnement a augmenté. Ils disposeront alors de 4 mois supplémentaires pour revenir à l’ancienne offre. Passé ce délai, Canal Plus laisse entendre que tout retour en arrière sera impossible.
Lait bébé contaminé: Un filet de contrôles aux mailles bien trop larges
Encore une affaire qui questionne la capacité de l’agro-industrie à maîtriser les risques sanitaires ! Mission à laquelle le leader mondial des produits laitiers a failli, de l’avis du ministre de l’Économie Bruno Le Maire qui, après avoir ordonné le retrait de plus de 700 lots de laits infantiles fin décembre, annonçait, lapidaire, le 11 janvier, que « l’État s’est substitué à une entreprise défaillante, seule responsable de la qualité des produits mis sur le marché ». Les mesures prises par l’entreprise n’étant pas de nature à maîtriser le risque de contamination de produits destinés à l’alimentation d’enfants en bas âge, la question de l’efficacité des plans d’autocontrôles se pose donc plus que jamais !
Soldes: Questions-réponses
1er janvier 2018 Tout ce qui change
Meilleurs voeux pour 2018
Nous souhaitons à tous nos lecteurs, à tous nos adhérents, ainsi qu’à tous les membres de notre AL, de très belles fêtes de fin d’année.
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Achats sur Internet pour Noël: Nos conseils pour commander en toute sérénité
SOMMAIRE
1. Ne pas attendre la dernière minute
2. Comparer les prix… et le reste
3. Lire attentivement le descriptif
4. Préférer un marchand basé en France
5. Se faire une idée de la réputation du vendeur
6. Vérifier le panier
7. S’assurer que le paiement est sécurisé
Ne pas attendre la dernière minute
Si de nombreux cybermarchands vont chercher à engranger les commandes jusqu’au dernier moment, mieux vaut se garder une marge de sécurité et passer ses commandes le plus tôt possible. Méfiez-vous aussi des promesses de livraison sous 24 ou 48 heures, qui ont peu de chances d’être tenues en cette période de l’année.
Comparer les prix… et le reste
Ne vous laissez pas aveugler par les rabais trop alléchants et les offres promotionnelles trompeuses. Prenez le temps de comparer en tenant compte non seulement du prix mais aussi de la disponibilité du produit, du délai de livraison, de l’accessibilité du service client, des conditions de la garantie, etc.
Lire attentivement le descriptif
Ne vous contentez pas de regarder les photos. Lisez le descriptif afin de vous assurer qu’il s’agit du bon produit, qu’il est vendu neuf (certains vendeurs proposent des articles d’occasion ou reconditionnés) avec tous les accessoires. Méfiez-vous des prix abusivement bas, qui peuvent être synonymes de contrefaçon ou indiquer que le produit était initialement destiné à un autre pays (dans ce cas, il pourrait ne pas fonctionner correctement).
Préférer un marchand basé en France
Même si le site sur lequel vous êtes a son siège social en France, il se peut que le vendeur, lui, soit basé à l’étranger. C’est le cas notamment sur les places de marché (market places). Préférez les commerçants domiciliés en France et les produits stockés dans l’Union européenne. Dans le cas contraire, vous pourriez avoir des droits de douane et de la TVA à payer à la livraison. Surtout, en cas de litige, vos recours auront plus de chance d’aboutir.
Se faire une idée de la réputation du vendeur
La législation oblige chaque marchand à indiquer au moins une adresse postale, un mail et un numéro de téléphone. N’hésitez pas, avant de commander, à taper le nom du vendeur sur les moteurs de recherche, dans les forums de discussion dont ceux de Que Choisir consacrés aux marques et sur les sites d’avis de consommateurs.
Vérifier le panier
Avant de procéder au paiement, relisez bien le détail de la commande. En effet, des marchands n’hésitent pas à y ajouter des frais « de préparation » ou facturent en plus l’éco-participation ou la taxe sur la copie privée, alors que celles-ci doivent être incluses dans le prix affiché. Enfin, sachez que la loi interdit aux commerçants en ligne d’insérer d’office dans le panier un accessoire ou une extension de garantie.
S’assurer que le paiement est sécurisé
Au moment de payer, vérifiez qu’un cadenas fermé apparaît en bas de l’écran et que l’adresse URL débute par « https » et non « http ». Un marchand est en droit de vous demander, après le paiement, des justificatifs complémentaires tels que la photocopie de votre carte d’identité, un relevé d’identité bancaire ou une quittance d’électricité. En revanche, refusez toute transmission d’une copie de votre carte bancaire. Surtout, n’utilisez jamais de système de transfert de fonds, tel Western Union, pour réaliser vos paiements en ligne. La plupart des banques proposent des systèmes de « carte virtuelle » qui permettent de payer sur Internet sans avoir à transmettre son numéro de carte bancaire. Ces solutions peuvent être utiles si vous avez des craintes sur le sérieux du site.
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Cyril Brosset
Laits infantiles contaminés à la salmonelle: Les réponses à vos questions
SOMMAIRE
1. D’où provient la contamination ?
2. Quels laits infantiles sont concernés ?
3. Quels sont les symptômes ?
4. Que faire lorsqu'on est en possession de produits potentiellement contaminés ?
5. Où peut-on se renseigner ?
D’où provient la contamination ?
Le site industriel du groupe LNS à Craon, en Mayenne, propriété du leader mondial des produits laitiers Lactalis, est pointé du doigt par les autorités. Suite à la survenue d’un nombre inhabituel d’infections à la salmonelle chez des nourrissons, les services de contrôles sanitaires français ont identifié et confirmé le lien de ces contaminations avec la consommation de produits de nutrition infantile issus de ses chaînes de production. Selon le porte-parole de Lactalis, Michel Nallet, la contamination serait survenue sur l'une des deux tours de séchage de l'usine de Craon dans la période du 1er au 6 mai. « Mais il est trop tôt pour avoir la preuve exacte de cette hypothèse. En application du principe de précaution, les autorités ont décidé d'arrêter toutes les commercialisations et de faire un rappel global des produits sur la tour numéro 1. Nous avons décidé d'arrêter nos deux tours, même celle qui n'est pas incriminée, et toutes nos installations de conditionnement. Nous allons procéder à des contrôles complémentaires et à un nettoyage complet renforcé afin de nous assurer que le site de Craon, lors de sa remise en route, puisse fabriquer normalement des produits pour les bébés. »
De son côté, le directeur général de la Santé, Benoît Vallet, a indiqué à l'AFP qu’en août et en novembre, des « prélèvements internes au site de Craon » s'étaient avérés « positifs aux salmonelles ». Lactalis précise que ces prélèvements ont été effectués non pas sur les laits mais sur du petit matériel de nettoyage et les carrelages et assure n'avoir eu connaissance de cette information que la semaine dernière.
Le professeur Christophe Dupont, pédiatre et chef du service d'explorations digestives de l’hôpital Necker à Paris, rappelle que « la salmonelle est une bactérie présente partout dans l’environnement. La difficulté est de se prémunir efficacement d’une contamination à la source car il suffit par exemple que le lait d’une traite soit infecté pour contaminer des milliers de lots différents, d’énormes quantités de laits différents étant mélangées au cours de leur transformation ». On notera que des laits végétaux, à base de riz, ont également été contaminés au sein de l’usine.
Quels laits infantiles sont concernés ?
620 lots potentiellement contaminés, dont 36 pour la France, ont été retirés du marché. Il s’agit de laits vendus sous les marques Picot, Celia, Milumel ou Carrefour. Figurent également sur la liste des produits destinés à l’Algérie, au Royaume-Uni, au Liban ou encore à la Chine.
Le retrait concerne une large gamme de laits premier âge (0 à 6 mois), deuxième âge (6 à 12 mois) et de croissance (1 à 3 ans) avec ou sans lactose, à base de protéines de riz ou sans huile de palme. Certains sont disponibles uniquement en pharmacie, d’autres en grande surface.
La liste des lots concernés est disponible sur le site du ministère de la Santé (1).
Quels sont les symptômes ?
L’infection à la salmonelle est une intoxication alimentaire qui touche particulièrement les personnes fragiles : jeunes enfants, personnes âgées ou malades. Les symptômes se déclarent rapidement et les enfants touchés présentent une diarrhée typique avec des selles molles mais pas liquides contenant des traces de sang, accompagnée d’une fièvre. Face à ces symptômes, les médecins demandent généralement une coproculture (analyse des selles) pour confirmer le diagnostic. Les symptômes sont alors traités avec des antibiotiques. Selon une déclaration de la direction générale de la Santé, les enfants contaminés jusqu’à présent « vont bien ». Mais si cette infection bactérienne se soigne bien grâce aux antibiotiques, elle n’en est pas moins préoccupante chez les nouveau-nés, à qui sont justement destinés les laits premier âge (de 0 à 6 mois), nous confirme un pédiatre.
Il conviendra toutefois de ne pas confondre ce tableau bien distinct de celui de la gastroentérite qui atteint actuellement son pic saisonnier dans de nombreuses régions. Dans tous les cas, si votre enfant présente des symptômes de toxi-infection alimentaire (diarrhée éventuellement accompagnée de fièvre), contactez un médecin dans les meilleurs délais. En attendant, un soluté de réhydratation, disponible en pharmacie, pourra être donné à l’enfant pour éviter une déshydratation en cas de pertes liquidiennes importantes (selles nombreuses).
Que faire lorsqu'on est en possession de produits potentiellement contaminés ?
En premier lieu, vérifiez si votre lait en poudre appartient bien à l’un des lots incriminés dont la liste est disponible sur le site du ministère de la Santé (1). Si c’est le cas, le ministère demande aux parents de ne pas utiliser les produits concernés, essentiellement vendus sous les marques Milumel et Picot, mais aussi Carrefour. Carrefour a, de son côté, décidé « par mesure de précaution » d'élargir son rappel à tous les produits infantiles fabriqués sous son nom à Craon, et pas seulement aux seuls lots concernés par la mesure de Bercy.
Des alternatives à ces laits infantiles, recommandées par des pédiatres, sont disponibles sur le site du ministère de la Santé (2). S’il est vraiment impossible pour les parents de trouver l’un des laits de substitution, la Société française de pédiatrie leur propose de préparer un biberon avec le lait qu’ils possèdent, puis de faire bouillir le lait pendant 2 minutes dans une casserole, le laisser refroidir et le donner à leur bébé en attendant de trouver une alternative.
Enfin, les consommateurs qui souhaiteraient s’adresser, voire se retourner contre leur fournisseur de lait en poudre, doivent conserver les boîtes (à part), les ordonnances et les factures d’achat, si possible détaillées, avec numéro de lot, selon les conseils des collectifs de parents (voir encadré).
Où peut-on se renseigner ?
Vous pouvez demander conseil à votre pharmacien, les officinaux ayant été mobilisés pour répondre aux questions des parents et les orienter vers des laits de substitution, selon un communiqué de l'Ordre national des pharmaciens.
Les autorités ont mis en place un numéro vert ouvert de 8 h à 20 h, 7 jours sur 7 (0800 636 636). Lactalis a également mis en place un numéro vert (0800 120 120) et le service client de Carrefour est joignable au 0969 397 000 (appel non surtaxé). Attention, ces numéros ne mettent pas en relation avec des professionnels de santé.
En cas de symptômes de toxi-infection alimentaire (diarrhée éventuellement accompagnée de fièvre), contactez un médecin dans les meilleurs délais.
Une plainte sera déposée lundi contre Lactalis par un parent
Contacté par nos soins, Quentin Guillemain déclare qu’il portera plainte lundi 18 décembre auprès du tribunal de Paris contre Lactalis et son pharmacien pour les motifs de « non-assistance à personne en danger » et « mise en danger de la vie d’autrui ». Ce père d’une petite fille de deux mois, consommatrice du lait Pepti junior de Picot, dont des lots sont concernés par le retrait, ne cache pas sa colère. Contre Lactalis bien sûr, à l’origine de la contamination, mais aussi contre son pharmacien qui, bien qu’ayant ses coordonnées via les ordonnances de lait de sa fille, ne l’a pas contacté dans les jours qui ont suivi les premiers retraits pour le mettre en garde. « Nous estimons qu’il a failli à son devoir d’information », s’insurge le père de famille, qui a également mis en place une adresse mail (victimeslactalis@gmail.com) pour « fédérer les parents concernés et donner un cadre juridique à leurs éventuelles plaintes, afin qu’elles soient recevables et, dans la mesure du possible, rattachées entre elles ». Il regrette également le manque d’engagement de l’État, « qui a mis des mois à réagir, laissant Lactalis gérer la crise » et qui, selon lui, « peine à donner des consignes claires aux parents, les numéros d’assistance ne mettant pas en contact les appelants avec des professionnels de santé ».
(1) http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/liste_des_references_lns_concernees_par_le_retrait-rappel.pdf
(2) http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/recommandations_de_la_societe_francaise_de_pediatrie_vdef_corrige.pdf
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Marie-Noëlle Delaby
Répartiteurs de frais de chauffage: Même l’Ademe a des doutes sur leur efficacité
’Ademe n’a sans doute pas cherché à nuire à son ex-ministre de tutelle Ségolène Royal, mais à lire l’appel d’offres que l’Agence a lancé pour « une étude sur l’individualisation des frais de chauffage dans les logements collectifs », c’est tout comme. Elle l’aurait voulu que ce n’aurait pas pu être pire !
En page 9 de ce document, on lit en effet que « certaines questions, et notamment la rentabilité économique basée sur les économies d’énergie induites par ce dispositif, restent à ce jour peu approfondies ».
L’Agence enfonce le clou en affirmant que l’étude de 2007, confiée au Costic (expert en équipement technique du bâtiment) par l’Ademe et le Syndicat de la mesure, « constitue à ce jour la seule source reconnue permettant d’annoncer un niveau d’économie de l’ordre de 15 % », en précisant que cette étude sur les répartiteurs de frais de chauffage n’a porté que « sur 5 sites, soit 270 logements ».
L’Ademe reconnaît ainsi que le précédent gouvernement a imposé l’individualisation des frais de chauffage sur la base d’une étude effectuée sur 5 immeubles, de surcroît financée par les industriels de la mesure, ces sociétés qui s’assurent de très belles rentes avec les contrats de pose et de relevé des répartiteurs de frais de chauffage qu’elles facturent aux copropriétés.
Et l’aberration ne s’arrête pas là. À l’époque, l’Association des responsables de copropriété (ARC) avait contesté cette étude, prouvant qu’elle n’est même pas fiable.
Une démonstration limpide
Reprenons la démonstration de l’ARC : sur ces 5 immeubles, 2 ont été exclus du résultat officiel car ils avaient enregistré des consommations supérieures après la pose ! Après une baisse sur les 6 premiers mois, un 3e enregistre un retour aux consommations antérieures, et un 4e présente des consommations par DJU (degré jour unifié) incohérentes avec celles d’avant la pose. Un seul immeuble peut donc être retenu, concluait l’ARC après examen détaillé de l’étude.
Mais, aujourd’hui encore, cette dernière constitue la « seule source reconnue » par l’Ademe dans son appel d’offres. Si l’opération ne coûtait pas si cher aux copropriétés, on pourrait en rire…
En février dernier, le bureau d’études Enertech a pourtant réalisé une étude technique objective sur le comptage individualisé des frais de chauffage. Spécialiste de la performance énergétique du Bâtiment, il a démontré que les répartiteurs peuvent aussi bien surestimer la consommation de 80 % que la sous-estimer de plus de 20 %.
Reste à savoir si l’actuel ministre de la Transition énergétique et solidaire va reconnaître l’erreur du précédent gouvernement ou marcher dans ses pas. On devrait avoir la réponse avec la réforme à venir sur la copropriété.
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Élisabeth Chesnais
Enceintes intelligentes: La Cnil publie un guide des bonnes pratiques
Amazon Echo, Google Home, Apple HomePod… Les géants du Net se sont lancés à la conquête de nos intérieurs. Avec leurs enceintes intelligentes, déjà disponibles en France ou commercialisées en 2018, tous trois poursuivent des objectifs finaux différents. Amazon rêve de faciliter nos achats en ligne pour booster (encore un peu plus) ses ventes, Google poursuit sa stratégie de conquête sans relâche de nos données pour peaufiner le ciblage publicitaire et Apple élargit le périmètre de son écosystème pour maintenir ses clients dans son giron. Mais pour y parvenir, Amazon, Google et Apple appliquent une même méthode : écouter ce qui se passe chez nous pour répondre le plus pertinemment possible à des commandes vocales liées à différents services.
Au quotidien, ces enceintes offrent de nouveaux usages intéressants par certains aspects, pour un tarif relativement abordable (entre 150 et 350 € selon les modèles). Dites « ok Google » (sur la Google Home) ou « hey Alexa » (Amazon Echo) pour réveiller l’enceinte, formuler une demande, elle l’exécutera. Vous pouvez ainsi lancer la musique, changer de chanson ou demander une précision sur votre recette pendant que vous avez les mains dans la pâte. Pratique, tout du moins quand la commande vocale fonctionne. Notre prise en main de la Google Home a révélé que souvent, l’enceinte ne comprend pas les requêtes (à ce jour, les enceintes sont plus efficace en anglais, c’est pourquoi le lancement des modèles d’Amazon et d’Apple a été retardé en France).
Les enceintes Amazon Echo, Google Home et Apple HomePod.
Des requêtes stockées dans le Cloud
L’intrusion de ces assistants intelligents dans notre sphère intime soulève de nombreuses inquiétudes sur le respect de notre vie privée et de nos données personnelles. Rappelons-en le principe : l’utilisateur formule une requête (l’enceinte l’écoute donc en permanence), qui est envoyée dans le Cloud (ces enceintes sont connectées à Internet via votre réseau Wi-Fi domestique) et stockée sur les serveurs d’Amazon, de Google, d’Apple. L’appareil conserve donc potentiellement un historique des requêtes audio et les données associées à la recherche, comme la date, l’heure, l’identifiant du compte de l’utilisateur. La Cnil s’en inquiète. Elle a donc publié un guide des bonnes pratiques à l’intention des utilisateurs1. Le gendarme de la vie privée conseille d’abord d’encadrer les interactions avec les enfants (rester dans la pièce, éteindre le dispositif en cas d’absence). Les enceintes intelligentes sont des points d’accès à Internet sans contrôle parental. La Cnil préconise ensuite de couper le micro quand on n’utilise pas l’enceinte, et d’avertir ses invités de l’enregistrement potentiel des conversations. Elle rappelle enfin qu’il faut être vigilant sur le fait que les propos tenus face à l’appareil peuvent enrichir votre profil publicitaire.
Des conseils de bonne conscience
Ces conseils ont le mérite d’alerter les utilisateurs sur le fait que le fonctionnement même des enceintes intelligentes crée des failles dans la protection de la vie privée. Mais par définition, installer ce type d’enceinte chez soi revient à l’accepter. Pour être utiles au quotidien, ces appareils doivent être allumés en permanence, micros activés, sans quoi ils perdent leur fonction d’assistant vocal disponible à tout moment ! À chacun de juger du rapport bénéfices/risques sachant qu’au final, il y a des chances pour qu’au quotidien, ces enceintes intelligentes servent surtout à écouter de la musique. Aucun besoin, dans ce cas, d’une connexion à Internet. Pourquoi ne pas se contenter alors d’une enceinte Bluetooth ou d’une enceinte sans fil ?
Notes
(1) https://www.cnil.fr/fr/enceintes-intelligentes-des-assistants-vocaux-connectes-votre-vie-privee
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Camille Gruhier
Tarif réglementé d’EDF: Vos questions sur les conditions générales de vente
La surprise est d’autant plus grande pour les 84 % de ménages encore clients d’EDF au tarif réglementé qu’ils n’avaient jamais reçu de conditions générales de vente (CGV) de la part de l’opérateur historique. Ils sont pourtant au tarif bleu depuis toujours.
Ce qui choque beaucoup d’entre vous, c’est la formule finale. Elle est d’ailleurs imprimée en caractères gras pour attirer l’attention : « Vous disposez d’un délai de 3 mois, à compter de la réception des présentes conditions générales de vente, pour résilier, sans pénalité, votre contrat de fourniture d’électricité », indique EDF.
En réalité, il n’y a aucune raison de s’inquiéter. Une fois que vous avez reçu ce courrier, il suffit de le ranger avec vos factures et de l’oublier, rien ne changera, il ne se passe strictement rien à l’issue des 3 mois.
Pour qu’il y ait résiliation de votre contrat, il faudrait que vous répondiez officiellement à EDF que vous n’acceptez pas l’évolution de ses conditions générales de vente. Vous n’avez aucun intérêt à faire cette démarche, et pour deux raisons.
La première, c’est que l’évolution de ces conditions générales de vente (CGV) concerne Enedis (anciennement ERDF), le gestionnaire de réseau qui est en situation de monopole sur la quasi-totalité du territoire. Tous les fournisseurs d’électricité ayant affaire à Enedis, leurs CGV sont très semblables à celles d’EDF. Ainsi le fait de passer chez un fournisseur d’électricité concurrent d’EDF n’a aucun impact sur la pose ou non du compteur Linky. Ce programme est du seul ressort d’Enedis, il ne concerne pas les fournisseurs d’électricité, leur compétence commence après compteur.
La seconde raison, c’est qu’il n’y a jamais besoin de résilier son contrat chez un fournisseur de gaz ou d’électricité. L’usager est libre de changer quand il veut et gratuitement, de plus le nouveau fournisseur s’occupe de tout. La résiliation de l’ancien contrat se fait toujours automatiquement, les usagers n’ont pas à s’en charger.
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Élisabeth Chesnais
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